1er voyage
Nuit agitée, peuplée de rêves insensés. La voiture en panne, j'étais perdue avec mes filles. Et je ne savais pas où aller. Etait-ce une mise en garde ?
Matin pas bien, mal au ventre, diarrée, noeuds. Une fois les filles levée ça allé un peu mieux. Préparer la voiture, la vider de ses sièges, et une fois les puces à l'école, j'ai téléphoné à ma maman pour lui dire que je venais, après être passée chez la dame.
Arrivée dans son village, plus moyen de me rappeller le nom de la rue, je lui téléphone, et elle me guide. Elle n'avait rien préparé. Elle discute beaucoup, et j'ai toujours ce noeud au fond de moi. Le temps qu'elle finisse sa toilette, et qu'elle sorte sa voiture, j'ai joué avec sa puce. Elle m'a fait de grand sourire, je l'ai conquise. Elle m'a fait du bien. J'ai joué avec elle à donner un jouet, on se l'est échangé plusieurs fois. Je n'avais qu'une hâte, c'était de partir de là, tant je me sentais mal. La dame m'a aidé à charger la voiture des choses dont elle ne voulait plus et qu'elle me donnait. J'en aurait besoin, je le sais. Un canapé-lit ne se refuse pas, ni les coussins mes filles adorent faire des cabanes et se coucher par terre, ni la vaiselle, quoique la vaiselle, on en trouve pour pas trop cher, mais quand on sait pas où on va, tout est le bienvenu. Je suis quand même restée un peu pour boire un thé. Je suis partie.
J'ai retéléphoné à ma mamann pour lui dire de me rejoindre chez ma soeur et que je ramenais le canapé. Ainsi je n'avais pas à aller chez elle, je gagnais du temps.
Chez ma soeur, mon beau-frère était là. Un peu soulagée qu'il soit là, pour m'aider à porter le canapé. Mais angoissée à l'idée de lui donner des explications. Ma soeur a du le brieffer, donc rien à ajouter. L'angoisse est partie, mais moi je me sens toujours aussi mal. On a bu un café ensemble, on a papoté tout les trois, et ma maman est partie et moi aussi. j'ai dis à mon beau-frère que je ne suis pas venue et qu'il ne m'a pas vu. C'est tout ce que j'ai pu lui dire.
Je suis partie, je suis rentrée, et je suis toujours pas bien. J'ai remis les sièges dans la voiture et là HORREUR, il n'y a plus la boîte à outil, celle où JM range les trucs au cas où il faudrait réparer. Je n'ai pas vu mon beau frère la sortir. Je ne sais pas où elle est.
Faire des trucs dans le dos des gens, on est toujours puni ! Si elle a été volée, je trouverai une explication, je me ferais engueuller (je n'arriverais jamais à écrire ce mot à la noix ! ). J'en ai l'habitude depuis le temps ! Tant qu'il ne fait pas d'esclandre devant les enfants. J'ai essayé de téléphoner à mon beau-frère, mais il n'est pas à la maison. Je réessayerai quand les puces seront à nouveau à l'école, et juste avant que JM ne rentre du travail. Timing serré, surtout qu'il ne sache rien, sinon je me retrouve de suite devant la porte sans mes enfants et sans possibilités de les récupérer.
Je n'ai pas envie d'aller chercher le reste des meubles tant je me sens mal. Et pourtant je sais que j'y retournerais, un bureau, une petite armoire penderie, et un micro, cela ne se refuse pas.
Mes puces ne vont pas tarder à rentrer. Je vais mettre la table, et faire comme si de rien n'était.
